Les coulisses du centre de tri Valtris
Visitons ensemble Valtris, un centre de tri PMC à Charleroi, qui est le premier arrêt des emballages PMC collectés
Cela vous semble naturel. Vous savourez un Coca‑Cola délicieusement rafraîchissant puis jetez l’emballage dans le sac PMC bleu sans trop y penser. Pourtant, c’est grâce à ce geste que votre canette ou votre bouteille vide peut commencer une nouvelle vie.
Nous avons visité Valtris à Charleroi, un des cinq centres de tri PMC en Belgique et donc le premier arrêt des emballages PMC collectés. Nous nous sommes notamment entretenus avec Joeri Deswarte et Philippe Alen de Fost Plus, Philippe Teller de Valtris et Patrick Theunissen de Coca‑Cola Europacific Partners.
Pourquoi collecter les PMC ?
« Chaque année, environ 800 000 tonnes d’emballages ménagers sont mises sur le marché en Belgique », déclare Joeri Deswarte de Fost Plus.
« Après consommation, ces emballages sont dispersés dans un peu moins de 600 villes et communes. Les quelque 5 000 entreprises qui commercialisent des produits emballés ne peuvent tout simplement pas collecter, trier et recycler individuellement leurs propres emballages. Pour relever ce défi de manière collective et efficace, certaines entreprises, dont Coca‑Cola, ont fondé Fost Plus en 1994. »
« Grâce à la collecte des PMC, qui complète la collecte du verre et des cartons, la Belgique est devenue un leader dans le domaine du recyclage des déchets d’emballage. Nous le sommes toujours aujourd’hui. »
Voici comment le flux de déchets PMC est géré
« Pour donner à un emballage le maximum de chances dans un cycle de recyclage, il faut tenir compte, dès la phase de conception, de tous les facteurs qui peuvent faciliter ou entraver la collecte, le tri et le recyclage », ajoute Joeri Deswarte.
Trois critères relatifs aux flux de déchets déterminent le succès de la collecte des PMC :
La collecte fructueuse des PMC s’explique par trois facteurs déterminants pour un flux de recyclage spécifique :
- qualité – Le flux de déchets n’est-il pas trop sale ? Les saletés peuvent-elles être facilement éliminées ? Vont-elles perturber le processus ?
- quantité – Le flux de déchets est-il suffisamment important ? Et l’approvisionnement est-il constant ? C’est important pour que les entrepreneurs puissent investir de manière attrayante et responsable dans les infrastructures de collecte et de tri.
- homogénéité – Le flux de déchets est-il suffisamment homogène ou les différentes matières peuvent-elles être facilement séparées ?
Valtris et Fost Plus veulent recycler encore plus d’emballages de boissons
Philippe Teller de Valtris reconnaît qu’il y a encore des progrès à faire pour la conception des emballages : « Valtris utilise une combinaison de tri automatisé et manuel. Les processus automatisés incluent des séparateurs optiques à infrarouge, des courants de Foucault, des aimants et des tamis à tambour, qui sortent les matériaux d’emballage du flux de recyclage PMC. Ensuite, une équipe d’employés effectue un dernier contrôle manuel. »
Il est ainsi possible de savoir rapidement quels emballages trompent le tri automatique. Deux exemples :
- les emballages entièrement recouverts d’une étiquette – vu que le matériau de la bouteille est « caché », l’œil optique ne parvient pas à l’identifier.
- les emballages en matériaux composites, par exemple une combinaison d’aluminium et de plastique
Joeri Deswarte explique : « En plus d’optimiser les flux existants, nous voulons collecter et recycler davantage. Nous y parviendrons non seulement en collectant les emballages via le sac PMC, mais aussi dans les endroits où ce n’est pas encore le cas, ou pas assez – dans les lieux publics, par exemple. En effet, l’Europe s’est fixé pour objectif de recycler 50 % de tous les emballages plastiques d’ici 2025. Avec ses membres, Fost Plus fait preuve d’encore plus d’ambition : en 2023, nous voulons atteindre 65 % de recyclage en Belgique. »
Collecte de tous les emballages de boissons d’ici 2030
Coca‑Cola a aussi de grandes ambitions en Belgique et au Luxembourg. « Nous voulons que tous nos emballages soient collectés d’ici 2030 », ajoute Patrick Theunissen de Coca‑Cola Europacific Partners.
« Nos canettes, bouteilles en verre et bouteilles PET sont déjà recyclables ou réutilisables aujourd’hui. En outre, depuis l’été 2021, toutes nos bouteilles PET* sont composées à 100 % de rPET, c’est-à-dire de plastique recyclé. »
*à l’exception du bouchon et de l’étiquette, et des bouteilles Aquarius 1,5 l, Tropico 1,5 l et Minute Maid 33 cl.