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Real Talk 2 : bilan de la session sur la nutrition et la santé
Comment collaborer pour créer un environnement alimentaire qui favorise la santé de tous ?
Le jeudi 12 décembre, nous avons organisé la deuxième édition du « Real Talk » sur la Nutrition et la Santé à notre siège bruxellois. Nous avons échangé avec des experts de la santé, des représentants des pouvoirs publics, de l’industrie alimentaire et de la grande distribution ainsi que de nombreux professionnels de la nutrition pour aborder un enjeu crucial : l’excès de poids et l’obésité en Belgique.
L’objectif du Real Talk ? Explorer les différentes pistes impliquant les parties prenants en vue de promouvoir un environnement et des choix alimentaires plus sains.
Vous trouverez plus d’informations sur la vision et les actions de Coca‑Cola en matière de nutrition et de santé dans le nouvel e-book.
Panel 1
L’obésité en Belgique : le verre à moitié plein ou à moitié vide ?
Panélistes :
- Laurence Doughan est experte en politique nutritionnelle et coordinatrice du Plan Fédéral Nutrition et Santé au SPF Santé publique.
- Dr Nicolas Berger est Senior Scientist chez Sciensano et coordinateur de plusieurs projets en Nutrition, dont la dernière Enquête de Consommation Alimentaire qui vient de livrer ses premiers résultats.
- Professeur Marc Cloes, de l’Université de liège, Département des Sciences de l'activité physique et de la réadaptation, est expert en activité physique
- Ann Nachtergaele est responsable de la politique de production et de consommation alimentaire chez Fevia, la Fédération de l’Industrie Alimentaire Belge.
Les derniers chiffres publiés par Sciensano offrent une image préoccupante : 49 % de la population belge âgée de 3 ans et plus présente un excès de poids, dont 18 % souffrent d’obésité. Ce sont en effet des chiffres alarmants, même si l’on observe pour la première fois une certaine stabilisation au cours de la dernière décennie.
Différents facteurs contribuent à cette situation complexe :
- Une alimentation déséquilibrée, marquée par un excès de calories, de sucres et de graisses
- Un environnement alimentaire peu propice à des choix sains
- Le manque d’activité physique et la généralisation des modes de vie sédentaires
Face à cette réalité, il apparaît clairement qu’aucune solution simple ou unique ne pourra suffire. Une approche multifactorielle s’impose, avec des interventions à différents niveaux, notamment dans le domaine de l’éducation.
Ceci implique aussi que la collaboration entre les acteurs concernés – pouvoirs publics, professionnels de la santé, industrie alimentaire et grande distribution – est essentielle : au lieu de se montrer du doigt ou de travailler en vase clos, l’ouverture et le dialogue seront des conditions clé pour élaborer et mettre en œuvre des solutions pragmatiques, efficaces et durables.
Panel 2
Moins de sucre, tout le monde est d'accord ?
Panélistes :
- Michaël Sels, Diététicien et Innovatiemanager Klinische Voeding, Universitair Ziekenhuis Antwerpen
- Anne Boucquiau, médecin et nutritionniste, présidente de la Société Belge des Médecins Nutritionnistes
- Fons Van Dyck, marketing en communicatieadviseur, Prof Vrije Universiteit Brussel
- Nicolas Guggenbühl, diététicien et nutritionniste, rédacteur en chef de Food in Action, Prof Haute Ecole Léonard de Vinci
- Evelyn Steyaert, Marketing Director Belgique chez The Coca‑Cola Company.
La réduction de la consommation de sucre constitue l'une des stratégies clés pour promouvoir une alimentation plus équilibrée et lutter contre le surpoids et l’obésité. Toutefois, bien que l’objectif soit de diminuer l’apport en sucre, la majorité des consommateurs – d’après une enquête réalisée en 2024* – souhaitent continuer à savourer des produits au goût sucré.
Pour atteindre cet équilibre, plusieurs approches sont adoptées : réduire la fréquence de consommation, limiter les portions ou encore privilégier des produits contenant des édulcorants. Néanmoins, près d’une personne sur deux demeure méfiante à l’égard de ces substituts, malgré les garanties de sécurité régulièrement réaffirmées par les agences de sécurité alimentaire.
En effet, sans la confiance des consommateurs, les solutions à base d’édulcorants peinent à s’imposer d’avantage. Ainsi, Coca‑Cola a déjà réduit la teneur en sucre de ses produits depuis des années et actuellement 52 %**de ses boissons sont sans sucres ou à faible teneur en sucres. Toutefois, cette progression tend à ralentir, en partie à cause du manque de confiance envers les édulcorants.
Les experts et les gouvernements ont un rôle clé à jouer pour fournir des informations fiables sur les alternatives au sucre : seuls 21 % des consommateurs s'estiment actuellement bien informés, tandis que 81 % attendent des autorités sanitaires officielles qu'elles leur disent clairement si les édulcorants sont sûrs ou non. Plus de la moitié des consommateurs déclarent également qu'ils choisiraient plus souvent des produits sans sucre s'ils étaient sûrs que les édulcorants qu'ils contiennent sont sans danger.
* Coca‑Cola Belux. Enquête menée par the BRC en juin 2024.
** 52% des ventes de Coca‑Cola Europacific Partners Belgium réalisées en Belgique et Luxembourg sur les marques appartenant à The Coca‑Cola Company en 2023
- Real Talk
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Panel 3
L'industrie, partie du problème ou partie de la solution ?
Panélistes :
- Laurence Doughan, experte en politique nutritionnelle et coordinatrice du Plan Fédéral Nutrition et Santé au SPF Santé Publique
- Nicolas Guggenbühl, diététicien et nutritionniste, rédacteur en chef de Food in Action, Prof Haute Ecole Léonard de Vinci
- Astrid Van Parys, Cheffe de la durabilité chez Colruyt Group
- Nicholas Courant, Directeur Public Affairs, Communication & Sustainability chez The Coca‑Cola Company
Nous avons eu l’opportunité de dévoiler en avant-première les résultats clés du tout nouveau BIA-Obesity Report de Sciensano, une évaluation détaillée du comportement des entreprises face aux défis de l’obésité et de la durabilité. Certains ont été surpris de constater que Coca‑Cola se classe au 4e rang, avec une légère amélioration par rapport à 2021. Ce résultat reflète les nombreux engagements que l’entreprise a pris dans ces domaines.
Ce rapport souligne le rôle essentiel que l’industrie peut jouer dans la création d’un environnement alimentaire plus sain, notamment à travers l’élargissement d’une offre de produits plus équilibrée, des pratiques marketing responsables, une information nutritionnelle claire aux consommateurs et une transparence accrue par rapport à toutes parties prenantes. Une attention particulière est accordée à la limitation du marketing de produits riches en gras, sucre ou sel, ciblant les enfants – un aspect jugé aussi fondamental par les professionnels de la nutrition.
Si certains experts et décideurs politiques estiment que les efforts actuels demeurent insuffisants, les secteurs de l’alimentation et de la distribution souhaitent surtout éviter que les consommateurs n’abandonnent. Plutôt que de vouloir leur imposer des produits sains de façon brutale, au risque de les décourager, il est préférable d’avancer progressivement et d’accompagner les consommateurs dans une transition graduelle vers des habitudes alimentaires plus saines. Le marketing orienté vers des produits plus équilibrés peut aussi s’avérer utile.
Du progrès a déjà été fait, mais comme le démontre le nouveau rapport, il reste du chemin à parcourir. Les panélistes s’alignent qu’il faudra continuer à sensibiliser le grand public, renforcer l’éducation nutritionnelle et l’activité physique et encourager une collaboration étroite entre les experts, les pouvoirs publics et l’industrie. C’est précisément le cœur de ce débat.